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Métamorphoses au collège

À un âge auquel le corps et l’esprit se transforment, dans un monde en perpétuelle mutation, quel sens peut prendre, pour des collégiens et des lycéens,  le mot « métamorphose » ?

Face à une société rapide comme un échange de textos, frénétique comme un jeu vidéo, se dévoile à nous la poésie d’Ovide, avec son mystère et sa lenteur…

Il y a le fait que Les Métamorphoses d’Ovide figurent parmi les textes fondateurs au programme des collégiens. Car ces histoires ont nourri et nourrissent encore notre société, en mal d’histoire archétypale.

Il y a le fait que leurs personnages aient investi notre langage : on parle d’un écho, d’un Pygmalion, de narcissisme.

Il y a le fait que les métamorphoses rythment l’alternance des saisons, le cycle de la vie animale et végétale, l’évolution de l’individu. Elles disent l’origine des arbres, des eaux, des rochers. Ovide nous explique le monde et lui donne un sens.

Les Métamorphoses font partie de notre tradition culturelle, nous les avons vues représentées dans les musées, dans les châteaux, nous les avons entendues, sous forme de contes, de cantates et d’opéras. Ce sont en effet les artistes, peintres, sculpteurs et musiciens, qui, inspirés par l’aspect spectaculaire des histoires d’Ovide, nous les ont transmises.

Le moteur du spectacle, celui de la métamorphose, pourra servir d’axe pédagogique transversal, commun à plusieurs matières. Outre les enseignements d’histoire des arts et d’éducation musicale, cet axe permet aussi de tisser des liens avec les enseignements de français, latin, grec, arts plastiques, histoire, SVT…

L’enjeu est également de faire découvrir aux élèves la richesse de la période baroque et la beauté de sa musique, permettant éventuellement de faire tomber certains préjugés et de changer leur regard sur la musique « classique » - au sens large.

Sur scène, un clavecin, deux violes de gambe, des flûtes à bec, trois musiciennes et une comédienne nous embarquent dans un voyage vers les origines du monde… et vers nous-mêmes.

Afin de préparer les élèves au spectacle, l’ensemble Oneiroï anime des ateliers pédagogiques. Ceux-ci proposent aux collégiens/lycéens de découvrir la musique baroque de manière empirique, à travers des concerts en classe, des séances d’improvisation, de danse, de déclamation, etc. Ainsi, à titre d’exemple, la présentation de quelques ateliers :

 

L’ATELIER « DÉCOUVERTE D’INSTRUMENTS »

 

Comment fonctionne un clavecin ? Quelles sont les différences entre une viole de gambe et un  violoncelle ? D’où vient la flûte à bec ? La guitare existait-elle au temps du Roi Soleil ?

A partir d’extraits sonores, d’une iconographie liée au château de Versailles et de certains instruments de musique de l’époque, les collégiens découvrent la vie de l’orchestre à la cour de Louis XIV.

L’atelier propose ensuite aux élèves de toucher et de faire sonner les instruments. Les élèves s’initient à la pratique instrumentale. Par exemple : comment tenir un archet ? Comment faire un accord ? Comment jouer une note ensemble ? Après avoir abordé la notion d’orchestre et de chef, il s’agit de jouer ensemble, de s’écouter mutuellement. Dans un second temps, sous la baguette des musiciennes, les élèves reconstituent un petit ensemble de musique baroque avec clavecin, flûtes, violes de gambe, violons, guitares, instruments mis à disposition par les artistes (sous réserve de certaines conditions).

LES CONCERTS-ATELIERS

 

Sous la forme d’un petit concert assorti d’un discours pédagogique adapté, cette rencontre constitue un moment privilégié, qui permet un contact direct entre les musiciennes et les élèves. Certains parmi ces derniers découvrent pour la première fois la magie du concert !

Outre la présentation ludique des instruments et des pièces jouées, le concert-atelier sert de prétexte à aborder certaines notions ou problématiques relatives au répertoire baroque. A titre d’exemple :

Qu’est-ce qu’un figuralisme ?

A quoi servent les vocalises ?

Pourquoi la musique baroque est-elle férue d’ornementation ?

Que signifient les notions de « basse continue », d’« ostinato » ?

L’ATELIER « CHŒUR THÉÂTRAL »

 

Inspiré par le travail sur le chœur tragique inventé par Jacques Lecoq à partir du chœur dans le théâtre antique, cet atelier a notamment pour but d’explorer la question de la voix commune à un groupe. Le chœur prévient, conseille, compatit, il est présent mais ne s’engage pas dans l’action. Il fait le lien entre le public et les héros, en réagissant à l’action.

Cet atelier peut être en lien avec un récit de métamorphose que les élèves auront préalablement choisi et travaillé en classe. En effet, le recours au chœur permet d’investir le groupe tout entier dans le jeu théâtral et de renforcer la dimension tragique présente dans l’œuvre d’Ovide.

 

L’ATELIER « DÉCLAMATION BAROQUE »

Comprendre la déclamation et ses enjeux dans l’écriture musicale de l’époque permet d’offrir aux élèves de nouvelles portes d’accès à l’univers baroque. Lors de ces ateliers, les élèves apprennent les rudiments de la déclamation et de la gestuelle baroque, et les appliquent à des textes du répertoire.

L’ATELIER « DANSE BAROQUE »

 

Apprendre quelques pas de base, écouter la musique, ressentir le tempo, avant de se lancer dans l’interprétation collective d’une chaconne… un atelier des plus réjouissants, qui permet de rentrer de manière ludique dans l’ « esprit baroque » !

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